Valérie Gavaret - Sophrologie & formation
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19/03/2022
Dans l’esprit du grand public, la sophrologie est encore souvent associée à une méthode de relaxation. Ne tournons pas autour du pot : il n’en est rien. Mieux ! La sophrologie consiste bien plus à activer, stimuler, réveiller qu’à juste savoir se relaxer ou se détendre.
Évacuons d’abord le deux poids deux mesures appliqué au verbe relaxer. Depuis le Moyen Âge et aujourd’hui encore, relaxer est synonyme d’acquitter, libérer un accusé. Mais ce n’est pas tout. En des temps fort anciens, relaxer a même signifié pardonner, remettre les péchés. Bref, la notion de libération prédomine. Et pour cause : sa racine latine, relaxare, signifie tout bonnement desserrer, relâcher. Desserrer la contrainte judiciaire ou religieuse. Desserrer, relâcher les contraintes sur le corps et/ou sur le mental aussi. Il n'y a donc pas d'un côté un sens noble et de l'autre, une acception rudimentaire. Les deux font référence à une même dynamique. Libérés, délivrés, en somme !
De ce point de vue, les méthodes de relaxation sont conformes à leur appellation : elles ont bien pour but d’aider les personnes trop tendues, au corps tout contracté, à laisser ces tensions se desserrer, à lâcher et se relâcher. En soi, se détendre physiquement et mentalement est déjà une forme de libération. C’est quand même plus bénéfique que de laisser des tensions, de quelque origine qu’elles soient, se chroniciser, s’accumuler et nous pourrir la vie. Les sophrologues n’ont donc pas le monopole de la libération.
Pourtant, il existe bien une différence essentielle entre relaxologie et sophrologie. Si apprendre à se relaxer, à se détendre est la finalité des méthodes de relaxation, ce n’est pas celle de la sophrologie. La sophrologie est une méthode qui vise à développer l’équilibre de la conscience. Sur le site de l’Académie Internationale de Sophrologie Caycédienne, on peut lire que « La Sophrologie aide chacun à développer une conscience sereine au moyen d’un entraînement personnel basé sur des techniques de relaxation et d’activation du corps et de l’esprit. » Premier constat : parler de relaxation en sophrologie n’est pas un gros mot. Il existe bien des moyens pour aider les tensions à lâcher. L’intention est de préparer le terrain, de créer une disponibilité corporelle et mentale suffisante pour la suite. Si vous n’êtes que tensions, stress et ruminations, comment allez-vous pouvoir poursuivre l’objectif sophrologique de « renforcer les attitudes et valeurs positives au quotidien» ?
Alors que propose la sophrologie ? Une activation du corps et de l’esprit, on vous dit ! Elle nous propose d’apprendre à réveiller nos ressources et capacités de conscience, à commencer par développer notre présence à notre schéma corporel, à nos sens et notre respiration. La sophrologie, c’est aussi explorer notre tridimensionnalité temporelle. En d’autres termes, il n’y en a pas que pour le présent : on y apprend aussi à valoriser les ressources de notre passé, nous projeter vers notre avenir avec les capacités pour y manifester le meilleur de nous-même et l’aborder avec une plus grande confiance. Certaines techniques sont faites pour actualiser les valeurs qui nous permettent de donner du sens à notre existence ou pour méditer sur notre sentiment de liberté. Et plus si affinité. Tout ceci rien que pour les quatre premiers degrés de la méthode. Pour explorer tous ces domaines, l’éventail des moyens utilisés dépassent largement la relaxation. Certaines techniques relèvent de la pleine présence, d’autre s’appuient sur notre imagination, d’autres encore sont méditatives.
Avec un tel projet, il est contre-productif de rechercher un état de détente si profond que cela transforme la séance de sophrologie en simple parenthèse de relaxation. Tout l’enjeu est d’apprendre à cultiver un tonus corporel et un niveau de vigilance propices à ces différentes activations. Le tout dans le cadre d’un accompagnement progressif, qui tient compte de ce avec quoi chaque pratiquant.e arrive et de ce qu’il ou elle souhaite atteindre.
C’est ainsi que l’on parvient à comprendre mieux son propre fonctionnement et à faire de soi un peu plus ce que l’on veut.